L'église Saint Pierre est un monument majeur de la seconde moitié du 11ème siècle. L’église, romane à l’origine, a été remaniée au 19ème siècle.
En 1827, l’état de dégradation de l’édifice est très préoccupant, mais les fonds manquent pour entreprendre une rénovation. C’est un incident qui va les rendre indispensables, en 1853, pendant la messe de 10h, une partie de la voute se détache et blesse un homme et son fils. L’année suivante on entreprend des travaux : réfection du lambris, construction de 4 chapelles latérales, restauration de la façade et de la tour Saint-Victor.
A l'intérieur de l'église, se trouve dans la chapelle du Sacré-Cœur un grand retable mur peint en faux marbre et doré, du 18ème siècle. Au 1er plan un autel tombeau légèrement galbé comportant aux extrémités des volutes feuillagées dorées et au centre la représentation du Sacré chœur. Le retable à panneaux est structuré par 4 pilastres corinthiens surmontés d'un entablement cintré avec des corniches à denticules et à caissons au-dessus desquelles sont placés des pots à flammes. Sur les panneaux latéraux on remarque les symboles eucharistiques et le rappel du sacré cœur.
D'autres éléments remarquables font la richesse de cette église comme un bénitier en marbre gris et l'autel tombeau. Le bénitier en marbre daterai de l’époque Wisigothique ou Carolingienne. Il s’agirait, à l’origine, d’un sarcophage ou une stèle funéraire. Creuser en forme de niche, ce marbre était destiné, sans doute, à refermer des reliques. L'autel tombeau quant à lui est surmonté au 19ème siècle d'un grand tabernacle à ailes en bois sculpté peint et doré, de style baroque à deux étages datant du 18ème et d'origine inconnue. Au sommet du tabernacle, une gloire entourée de putti, surmonté encore d'une statuette du christ glorieux.
La renommée de l’église de Saramon résidait également dans la Tour Saint Victor qui s’est effondrée en 2023, emportant avec elle une partie de l'histoire et du patrimoine gersois. Le caractère unique de cette élévation de la Tour carré l’était également par l’énigme liée à sa destination. Les archives évoquent plusieurs hypothèses : tour de défense, sacristie, clocher, sanctuaire complémentaire ou vestige d’une église primitive convertie en tour. Aucune réponse précise n’a été apportée à ce mystère.
Gratuit.